vendredi 22 mars 2024

Parlez vous couleurs ?




Dans  le cadre de la semaine des langues, les classes du collège Notre Dame ont réalisé des recherches sur le nom des couleurs dans différentes langues. Leur création forme un cercle chromatique annoté dans de nombreuses langues : anglais, allemand, espagnol, mais aussi russe, grec, arabe, coréen, japonais, chinois...






mardi 12 mars 2024

Tapisserie olympique

 Le ministère de la Culture, en liaison avec le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques propose une programmation où le sport sera l’occasion des projets culturels aux formats les plus variés. 

Marjane Satrapi a accepté de réaliser pour le Mobilier national une oeuvre peinte, destinée à devenir la tapisserie des Jeux Olympiques de Paris 2024. Il s’agit de la première oeuvre artistique de l’Olympiade culturelle.

L'oeuvre est tissée par les artisans des manufactures nationales des Gobelins et de Beauvais. Après trois années sur le métier, la tapisserie sera prochainement livrée pour les JO Paris 2024 avec l’ambition de devenir l’une des images emblématiques de l’évènement olympique. 

Pour cette occasion, Marjane Satrapi a réalisé une oeuvre en triptyque dont chacune des parties rend hommage à l’histoire olympique.

Tapisserie en triptyque (trois parties) : 3,30mx9m


La partie gauche fait écho aux Jeux Olympiques de Paris 1924 en reprenant l’iconographie du lanceur de javelot.

La partie centrale, sur laquelle sont représentés un homme et une femme portant le flambeau sous la Tour Eiffel, fait référence à la parité homme-femme. En effet, pour la première fois, en 2024, les JO seront paritaires puisqu’un nombre équivalent d’athlètes hommes et femmes y prendront part.

La partie droite fait quant à elle référence à la modernité et à l’innovation en lien avec les nouvelles épreuves urbaines de breakdance et de skateboard qui seront introduites à l’occasion de Paris 2024.




Dans la partie gauche de la tapisserie olympique qui a été terminée en premier à Beauvais, on reconnait le trait de Marjane Satrapi : la silhouette féminine qui lance un javelot a une chevelure et un dynamisme que l'on aurait pu retrouver dans Persepolis, la bande dessinée qui l'a fait connaître. 



Pour le centenaire des JO de Paris en 1924, on retrouve également d'importants petits clins d'oeil comme sources d'inspiration : l'affiche avec le lanceur de javelot, devant le globe terrestre, les codes couleurs des cartes postales, les mouvements des coureurs de ces mêmes cartes, les silhouettes aux couleurs unies.








Ci dessous, quelques reportages de la tombée de tapisserie (panneau réalisé à la Manufacture de Beauvais)





Un peu de technique :


Présentation de la peinture de Marjane Satrapi, choisie pour la réalisation de la tapisserie. Dans la tradition française, il est d'usage de créer des oeuvres souvenir officielles des évènements marquant de la France, en tapisserie, timbres, médailles ...etc...


Choix des couleurs sur le nuancier. La laine est ensuite teinte avec minutie pour obtenir exactement la même couleur : un travail de chimiste d'une extrême précision.

Carton de tapisserie : l'oeuvre originale est reportée à l'échelle sur un papier, grandeur nature.

 Le carton sert ensuite de modèle pour les lissiers, qui suivent les dessins du carton, placé derrière. 

Les lissiers tissent les fils de trame (laine colorée) sur les fils de chaine (blancs).



La tapisserie dévoilée en entier à Paris cette semaine, à l'Hotel de la Marine dont elle recouvrira la façade pendant toute la durée des jeux olympiques 








vendredi 8 mars 2024

Techniques de reproduction d'une image : la mise au carreau (appelé aussi carroyage)

Pour reproduire un dessin facilement, il suffit de savoir jouer à la bataille navale ! (car c'est le même principe de repérage).

L'objectif est de placer les éléments au bon endroit et de manière proportionnelle aux autres éléments. Cela sous entend qu'il s'agit d'une étape préparatoire, d'un dessin sous le dessin, et qu'il faudra ensuite vraiment dessiner.

On trace un quadrillage sur l'image d'origine, on reproduit le même quadrillage sur sa feuille de dessin, à la même échelle (si on veut garder les mêmes dimensions) ou à une échelle plus grande ou plus petite (si on veut agrandir ou diminuer).

On observe ensuite l'image à reproduire carreau par carreau et on dessine carreau par carreau ce que l'on voit. On peut numéroter ses carreaux (lettres et / ou nombres) pour s'y retrouver plus facilement.

Ensuite, à partir de ce placement précis des différents éléments de l'image, on reprend le dessin de manière globale pour lui apporter de la cohérence, de la sensibilité, de l'expressivité.



Petit truc : Ne pas oublier la Règle n° 3 : on dessine de l'intérieur vers l'extérieur...

Comme toujours, on commence donc par le centre du motif.  Si c'est un visage : on commence par l'entre sourcil. Si c'est un personnage en pied, on commence par son nombril...

Si c'est un quadrillage, on trace d'abord les lignes centrales, horizontales et verticales.

On respecte bien la forme carrée des carreaux (si on dessine des rectangles, tout sera déformé) en faisant bien attention à conserver des angles droits et des côtés aux mesures bien identiques.

Cette technique est beaucoup utilisée en peinture murale pour adapter le projet papier à la taille des monuments.

Dessin préparatoire pour "l'annonciation", Le Corrège, 1524. Plume et encre brune avec rehauts de blanc sur papier à fond rose, avec mise au carreau à la sanguine. 9,4 cm x17,4 cm. Galerie nationale de Parme.

Annonciation, Le Corrège, 1526. Fresque (transposée sur toile) . 157 cm x315 cm. Galerie nationale de Parme.

En archéologie, on trouve des traces de cette technique depuis l'antiquité égyptienne qui permettait de reproduire images et textes à grande échelle sur les murs des temples.

Dessin préparatoire sur papyrus avec carreaux

Dessin préparatoire avec carreaux sur ostracon (pluriel : "ostraca" : morceaux de céramiques cassés qui servaient de support pour les dessins ou écrits qui n'étaient pas destinés à être conservés)


Dessin préparatoire sur maçonnerie avec quadrillage de mise au carreau (scène du rituel de l’Ouverture de la Bouche. LAMS/MAFTO CNRS)





lundi 4 mars 2024

Un regard sur l'oeuvre de Banksy : "Show me the Monet", 2005

L'analyse d'une oeuvre d'art peut s'effectuer selon différentes problématiques.

En comprendre la structure, le contexte de réalisation et d'exposition, permet de la situer dans son aire culturel et d'en déduire une première interprétation argumentée.

Cliquer ici pour voir les dessins analytiques des élèves



Vues de l'exposition "Crude oils" . Cliquer sur le lien ci-dessous pour en savoir plus sur l'exposition évènement et sur la série de tableaux, dont est issu "Show me the Monet"

https://banksyexplained.com/crude-oils-london-2005/


"Rage, the Flower thrower" de Banksy, 2003, Jérusalem

(Cliquer pour naviguer sur ce site "Banksy explained" et sur la multitude publiée sur internet pour en connaitre plus sur Banksy et ses oeuvres. Attention, beaucoup de sites sont des sites marchands, dont il faut vérifier les informations)

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Mais pour proposer une signification plus profonde de l'oeuvre, il est nécessaire de la comparer avec d'autres oeuvres, selon différentes entrées (les thèmes abordés, l'oeuvre de l'artiste, le courant artistique, les domaines artistiques, la technique...etc...) mais également selon différents types d'arts (musique, littérature, danse, théâtre, cinéma, ...etc...) afin de croiser différences et ressemblances, et d'en tirer un questionnement cohérent, qui va au delà de l'apparence et du regard non circonstancié.


Cliquer ici pour voir le document : "Le caddie dans l'art"